La Présidence de la République a convoqué tout ce que le pays recelle de références scientifiques et économiques à l'internationale pour meubler les 7 journées du AI Action Summit.
Le but : réinsérer la France dans la course aux outils "intelligents" pour éviter une trop grande dépendance aux grandes puissances mondiales dans le monde du futur.
Le constat est cruel : l'IA envahit tous les domaines de la vie économique et sociale à une vitesse impressionnante, et les Européens sont absents des principaux outils constitutifs de cette IA, alors qu'elle fournit nombre des cerveaux des grandes entreprises à la pointe du secteur.
Avoir recours à l'Intelligence Artificielle, c'est reconnaître implicitement que l'Intelligence "naturelle' ne suffit plus pour traiter un certain nombre de données. La machine apprend plus vite, traite plus de données en beaucoup moins de temps, reproduit à l'envi des processus sans jamais se tromper ni se fatiguer.
ChatGPT est déjà dans la vie quotidienne des français et performe mieux que la plupart des humains pour rechercher des informations, produire des textes, créer de la connaissance...

Pourtant, le danger est réel. Lorsque l'humain se met dans la dépendance de la machine, refuse par confort ou par paresse de produire de la pensée, le monde paranoîaque ilmaginé par les auteurs de dystopie n'est pas loin.
Combien d'êtres humains sur terre sont-ils capables d'extraire une racine carrées avec comme simples outils un papier et un crayon ? Ce simple exercice intellectuel était une banalité chez le bachelier scientifique du début du XXe siècle.

Laisser tout l'espace à l'Intelligence Artificielle, c'est abandonner l'ambition de développer l'Intelligence Naturelle de l'être humain. C'est donc dans le secteur de l'éducation et de l'instruction que le développement éclair de l'IA doit être le mieux maîtrisé.
