La bataille fait rage à l'Assemblée à propos du budget 2025.
Amendement après amendement, les députés s'affrontent et transforment radicalement le PLF (Projet de Loi de Finances) préparé à la hâte par le gouvernement illégitime de Michel Barnier. C'est un texte profondément remanié qui fera la navette auprès du Sénat. En réalité, peu importe le résultat final et chacun le sait :
1) le 49.3 rétablira les équilibres voulus par la majorité sénatoriale (c'est elle qui justifie la nomination d'un "Les Républicains" à Matignon, on l'oublie trop souvent) ;
2) le budget 2025 n'a pas vocation à être exécuté tel quel ; il est juste l'instrument destiné à rassurer Bruxelles et les marchés financiers ;
3) pour la droite (instrumentalisée par Macron), il s'agira pour tous les chapitres (réduction du poids de la fonction publique, aide aux entreprises, sanctuarisation des fonctions régaliennes...) de tester jusqu'où ils peuvent aller sans craindre l'impopularité, étant actuellement au creux de la vague sur ce sujet ;
4) pour les macronistes (trahis par leur chef historique), ce moment leur permet d'avoir un répit nécessaire pour choisir leur héraut en vue de 2027, avec l'espoir de faire oublier le lourd héritage de 7 années de gestion catastrophique du pays ;
5) pour la droite extrême, pas encore prête à prendre les rênes du pays, en même temps que le recrutement de cadres, il est nécessaire de poursuivre son entreprise de persuasion qu'elle est devenue une formation respectable. L'attitude de ses élus est donc plus importante que le contenu de ses propositions ;
6) pour la gauche, qui aurait eu bien du mal à appliquer un projet politique sans majorité politique, il s'agit de dérouler ses propositions alternatives et, autant que possible, de faire croire à son unité de force alternative (une gageure !).

En attendant, nous connaissons ceux qui devront payer pour réparer les erreurs de gestion de 7 années de macronisme. Car il n'est pas question de faire payer les riches, les entreprises ou les instruments de l'autorité et de la répression (armée, police, justice...). Ce seront donc les pauvres, les petits fonctionnaires, les retraités, la justice sociale et la santé qui acquitteront la facture...
01 a quoi tu sers (10.06 Mo)