Nouveau scandale dans un collège privé catholique, deux frères témoignent de violences physiques et sexuelles

"Il y a d’autres Bétharram" déclarait Alain Esquerre, porte-parole du collectif des victimes de l’établissement ces dernières semaines. Ce mardi 25 février, deux hommes ont témoigné avoir été victimes de violences physiques et sexuelles au collège privé Notre-Dame du Sacré-Cœur de Dax, dans les Landes, aujourd’hui appartenant au groupe scolaire Saint-Jacques-de-Compostelle.
Le diocèse d’Aire-et-Dax dans les Landes a confirmé mardi 25 février avoir reçu deux "signalements" fin 2021 concernant un collège privé de Dax, sans préciser la nature des faits reprochés, après la publication de témoignages d’anciens élèves disant avoir subi des violences sexuelles.
Deux frères de 75 et 74 ans ont notamment déclaré à la radio ici Gascogne avoir subi des agressions sexuelles et des viols au sein du collège privé sous contrat Notre-Dame du Sacré-Cœur, dit Cendrillon, déjà pointé du doigt vendredi par le porte-parole du collectif des victimes de Bétharram (Pyrénées-Atlantiques), Alain Esquerre.
Les septuagénaires avaient porté plainte en 2020, mais il n’y a pas eu de suite car les faits étaient prescrits, selon la radio. Le parquet de Dax, contacté par l’AFP, n’a pas répondu dans l’immédiat.
"Mon prédateur avait compris que j’étais un enfant fragile"
"Pour moi, Cendrillon, c’est une horreur ! Un enfermement, un lieu avec des sévices corporels, de belles baffes et des tympans crevés", a déclaré à la radio l’aîné évoquant aussi des agressions sexuelles. "Pas de pénétration pour moi, seulement des tentatives." Le cadet dit avoir subi des fellations et pénétrations rectales pendant trois ans. "Pourquoi j’aurais parlé, j’étais un enfant qu’on n’écoutait pas. Mon prédateur avait compris que j’étais un enfant fragile, en quête d’affection", dit-il.
"Il y a d’autres Bétharram" déclarait Alain Esquerre, porte-parole du collectif des victimes de l’établissement ces dernières semaines. Ce mardi 25 février, deux hommes ont témoigné avoir été victimes de violences physiques et sexuelles au collège privé Notre-Dame du Sacré-Cœur de Dax, dans les Landes, aujourd’hui appartenant au groupe scolaire Saint-Jacques-de-Compostelle.
Le diocèse d’Aire-et-Dax dans les Landes a confirmé mardi 25 février avoir reçu deux "signalements" fin 2021 concernant un collège privé de Dax, sans préciser la nature des faits reprochés, après la publication de témoignages d’anciens élèves disant avoir subi des violences sexuelles.
Deux frères de 75 et 74 ans ont notamment déclaré à la radio ici Gascogne avoir subi des agressions sexuelles et des viols au sein du collège privé sous contrat Notre-Dame du Sacré-Cœur, dit Cendrillon, déjà pointé du doigt vendredi par le porte-parole du collectif des victimes de Bétharram (Pyrénées-Atlantiques), Alain Esquerre.
Les septuagénaires avaient porté plainte en 2020, mais il n’y a pas eu de suite car les faits étaient prescrits, selon la radio. Le parquet de Dax, contacté par l’AFP, n’a pas répondu dans l’immédiat.
"Mon prédateur avait compris que j’étais un enfant fragile"
"Pour moi, Cendrillon, c’est une horreur ! Un enfermement, un lieu avec des sévices corporels, de belles baffes et des tympans crevés", a déclaré à la radio l’aîné évoquant aussi des agressions sexuelles. "Pas de pénétration pour moi, seulement des tentatives." Le cadet dit avoir subi des fellations et pénétrations rectales pendant trois ans. "Pourquoi j’aurais parlé, j’étais un enfant qu’on n’écoutait pas. Mon prédateur avait compris que j’étais un enfant fragile, en quête d’affection", dit-il.
Une autre victime Serge Marsan, 57 ans, témoigne également auprès de la radio. "Je suis ressorti deux fois du bureau d’un surveillant général avec l’empreinte d’une chevalière retournée, et ses initiales, sur la joue. Je me souviens aussi que certains soirs, tout le dortoir se retrouvait à genoux sur du parquet de 22 heures à minuit passées. Celui qui avait le malheur de s’endormir… le surveillant lui marchait sur le mollet".
Après avoir témoigné auprès de la Commission indépendante sur la pédocriminalité dans l’Église catholique (Ciase), dirigée par Jean-Marc Sauvé, "on a reçu une somme d’argent", indique l’aîné. Selon le diocèse, "l’évêque d’Aire-et-Dax Mgr Souchu" a reçu "un mail et une lettre" de "signalements", après la publication du rapport de la Ciase en octobre 2021, et "les a transmis à la cellule d’accueil et d’écoute du diocèse".
Une plainte déposée malgré des faits prescrits
"Une des deux victimes n’a pas donné suite à la cellule d’accueil car elle avait déjà témoigné auprès de la Ciase, pendant son enquête menée entre 2018 et 2020", précise le diocèse. "L’autre personne lui a dit qu’elle avait porté plainte, même si elle savait que les faits étaient prescrits, et a fait appel à l’Inirr, instance nationale indépendante de reconnaissance et réparation pour les personnes victimes de pédocriminalité dans l’Église", ajoute-t-on de même source.
Dans un forum sur Facebook, intitulé La Parole libérée, un internaute anonyme, qui dit avoir été élève du collège Cendrillon dans les années 1960, affirme également que "les abus sexuels étaient courants" et dénonce "des punitions physiques d’une grande violence". L’établissement appartient désormais au groupe scolaire Saint-Jacques-de-Compostelle. Contacté par Ici Gascogne, le diocèse a indiqué que l’évêque était injoignable et à la retraite mais qu’il communiquerait prochainement.
