Edgar Grospiron est le copain que l'on aimerait avoir pour aller faire la bringue. Son caractère tranche avec celui de Martin Fourcade, personnalité clinique, intelligente, réfléchie et engagée.
Edgar Grospiron est ce skieur de bosses (ski acrobatique) qui invite le public à faire la fête sur la piste de Tignes en 1992 pour célébrer un titre olympique qu'il n'a pas encore gagné. "Un melon gros comme une pastèque", dit-on dans le milieu sportif.

Melon tellement énorme qu'il prend la tête en 2010 du comité de candidature d'Annecy 2018 pour en démissionner 7 mois plus tard pour ne pas avoir à assumer l'humiliante défaite de cette candidature face à Pyeongchang faute de moyens qu'il sera incapable d'obtenir.
Martin Fourcade, candidat "naturel" à la Présidence du COJOP 2030, a renoncé, lui, à concourir, faute de la confiance des hommes forts des 2 régions de tutelles, Laurent Wauquiez et Renaud Muselier. Trop écologiste, trop engagé sur des valeurs de gauche, trop brillant et trop forte personnalité, incompatible avec son temps et les valeurs nouvelles du trumpisme. Fourcade avait finalement tout pour déplaire.

Edgar Grospiron, lui, n'est pas marqué politiquement. Il est même tout à fait patron-compatible. Mais aura-t-il le front de s'imposer comme le vrai patron du COJOP ? Beaucoup en doutent tant il a été le candidat par défaut d'autres personnalités influentes. C'est David Lappartient, membre du CNOSF et surtout membre du puissant Comité International Olympique, qui l'a imposé, faisant valoir qu'il ne fera pas d'ombre aux politiques.
A 55 ans, Grospiron n'avait d'autre occupation que de participer à des conférences, et son emploi du temps va soudain se remplir pour les 5 ans qui viennent. Une aubaine pour ce père de 4 enfants (dont 2 en bas âge), à la réputation de fêtard impénitent qui envisage d'être, pour le projet 2030, le leader qui "sait motiver et fédérer".
Chiche !
