L'avion est un objet qui fait rêver les enfants et les adolescents. J'ai voulu en faire un temps mon métier, jusqu'au moment où j'ai réalisé que le plus bel objet sur Terre restait l'être humain...
Mais je me passionne toujours pour ce qui pousse les hommes à voler dans des machines qui restent éminemment fragiles dès lors qu'elles dysfonctionnent, qu'elles sont mal utilisées, ou que des circonstances extérieures les mènent là où elles n'auraient jamais dû aller.
J'aime regarder les émissions sur les analyses des catastrophes aériennes, et j'en retiens une statistique : 9 fois sur 10, les accidents sont dûs à un enchaînement d'erreurs humaines que l'on arrive à retrouver et à décrire. Et parmi ces enchaînements, on trouve presque toujours une mauvaise analyse des conditions de vol.
A Toronto, la piste était glacée, et les données météorologiques très dangereuses. A Washington, quelques jours plus tôt, lorsque un avion à l'atterrissage a percuté un hélicoptère qui n'avait rien à faire là, il n'y avait qu'un aiguilleur du ciel dans une tour de contrôle où il y aurait dû en avoir au moins deux.
Dans les mésaventures des Boeing qui ont émaillé les années 2023 et 2024, une baisse des financements de recherche-développement de la firme de Seattle l'avait conduite à construire des avions moins chers, mais avec des défauts de conception...
L'avion est donc la plus belle et la pire des inventions de l'homme : l'objet pollue, consomme énormément d'énergie et la plupart du temps, ce sont des hydrocarbures, il n'est pas à portée de toutes les bourses ni des habitudes de déplacement (tant mieux !), il a besoin d'aménagements au sol qui nécessite des surfaces importantes...
De quoi faire dire aux partisans d'une planète vivable pour nos petits-enfants qu'il faut absolument taxer ce moyen de transport et/ou limiter son usage...
