Démenti cinglant

Le 20/02/2025

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0 argentLa Cour des Comptes a apporté finalement un démenti cinglant au discours du Premier Ministre en publiant des chiffres proches de ceux qui avaient été rendus publics par le COR (Conseil d'Orientation des Retraites).

Elle a en plus mis en avant le faible impact de la réforme de 2023 par rapport au financement nécessaire du déficit du système. De quoi realncer le débat...

Cour des comptes

Débat à prévoir sur les leviers d'une réforme nécessaire.

0 euroPour les Syndicats, le rapport de la Cour des comptes apporte de l'eau à leur moulin. Le recul de l'âge minimum de départ pour tous à 64 ans n'est pas la seule hypothèse à examiner pour équilibrer durablement le financement des retraites.

Leon binet

D'autres leviers existent, et chacun d'entre eux a l'inconvénient de toucher quelque part à un tabou d'un des partenaires sociaux :

- Pour la plupart des acteurs politiques, il n'est pas question d'envisager de baisser brutalement le montant des pensions versées. En revanche, une petite érosion régulière et programmée est très nettement envisageable du côté des forces réactionnaires et conservatrices. Un comble quand on sait que le montant moyen des retraites versées n'atteint pas 1600€ net par mois et que beaucoup de pensionnés touchent moins de 1200€ par mois. Je mets au défi quiconque de trouver pour une personne âgée une maison de retraite prenant en charge la maladie d'Alzheimer et lui coûtant moins de 1600€ par mois.

Vieilles

- Les choix des politiques a consisté à agir sur le recul de l'âge de départ à la retraite, soit en jouant sur l'âge minimum obligatoire, soit sur le nombre de trimestres cotisés, soit sur un mélange des 2.

- L'augmentation des contributions des entreprises et des actifs (montant des cotisations) est un tabou libéral fort. Le financement par la puissance publique aussi (hausses de taxes ou d'impôts). En revanche, un effort volontaire (ou contraint) des futurs pensionnés (la capitalisation) est regardé par la Droite comme une solution possible et souhaitable. Sauf que cette solution accroîtrait mécaniquement les inégalités et instituerait la pauvreté chez une portion croissante de retraités. En revanche, la Droite refuse de considérer que si l'on remettait en cause l'abandon de tout ou partie des cotisations sociales pour un grand nombre d'entreprises, il ne serait plus question du tout d'un déficit du système.

Les partenaires sociaux ont des solutions de financement opposées sur le dossier des retraites. Il n'y aura donc pas d'accord à l'issue du "conclave" voulu par François Bayrou. Question de logique...

 

 

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