
Calculer son empreinte écologique régulièrement est salutaire. Quelques variables peuvent réduire considérablement son score, et s'interroger sur la trace que l'on laisse est une discipline nécessaire si on veut vraiment laisser une planète vivable aux générations futures.
Ma génération, quant à elle, n'avait au départ aucune conscience de l'impact de sa présence sur Terre, et le mode de vie "à l'américaine" était un idéal indépassable.
Pour moi, c'est René Dumont qui a été le déclic d'un début de remise en cause du modèle consumériste. Sa campagne présidentielle de 1974 fut le début d'un long cheminement.

Lorsque l'homme au chandail rouge brandit son verre d'eau en affirmant que cela allait devenir le bien le plus précieux sur la planète, il était en décalage complet avec son époque, alors qu'il avait raison.
Dans le débat politique actuel, on n'entend plus de propositions pour que nous réduisions drastiquement nos "émissions de CO2", comme on dit publiquement. On sait que les solutions ne sont pas qu'individuelles, mais on sait aussi que les politiques publiques sont indispensables pour impulser les changements nécessaires. Dans ce domaine, la radicalité est la bienvenue et elle n'est pas populaire.
Ceux qui veulent réduire le périmètre de l'Etat et ceux qui prônent la croissance à tout prix emmènent la planète droit dans le mur.
Peut-être pourrait-on profiter de la crise pour en faire le vrai clivage entre conservateurs et progressistes afin de ne pas promouvoir un nouveau gouvernement grave...