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La dure période des fêtes de fin d'année se termine vraiment à l'Epiphanie, fête éminemment catholique. Fêter les rois est un rite de passage de la sphère privée (Noël et Saint-Valentin) vers la sphère publique (cérémonies des voeux, galettes à partager dans le monde du travail et des associations).
Je m'étais interdit de développer sur ce site des "marronniers", et voilà que j'en couvre 2 en quelques jours.
Mais cette période extrêmement pénible personnellement se termine bientôt et possède une particularité : elle couvre 2 anniversaires (celui de mon épouse et le mien), en plus de 3 célébrations moins personnelles. Vous comprendrez pourquoi maintenant cette quinzaine est particulièrement chargée, alors que j'apprécie avant tout le calme et la simplicité...
La "Fête des rois" qui en marque la fin m'a toujours questionné sur son historicité, son authenticité et sa place au milieu de cette orgie de consommation qui s'étage de fin décembre à début janvier.
Côté religion, la visite des rois mages n'est même pas mentionnée dans 3 évangiles sur 4, et dans le 4ème, elle n'est guère qu'évoquée. Cet épisode supposé de la vie du Christ reste donc un évènement très anecdotique. Côté officiel, l'Epiphanie n'est pas une fête reconnue par la République et n'a pas le statut de jour chômé.
En revanche, elle donne prétexte à des célébrations mécréantes et relativement modestes (le cidre se substitue au champagne, par exemple) dans la sphère des activités humaines : moments festifs en entreprises ou en associations.
Remettre du liant dans le social après une semaine à se recentrer sur son espace personnel et familial est donc important.
C'est aussi la fonction des multiples cérémonies des voeux qui scandent le mois de janvier.
Le révélateur est dans la comparaison : qui est invité cette année ? dans quelles circonstances et dans quels lieux ? quel sera le message essentiel dans le discours de l'invitant ? qui boudera la cérémonie ?...
A l'heure où quelques collectivités locales (elles sont rares) décident d'annuler ces cérémonies cette année, l'observateur que je suis est attentif à ces signaux faibles qui font le sel de la vie publique...
