Le Tribunal administratif de Toulouse a donc enfin tranché : après deux de travaux sous haute tension et des escarmouches entre les promoteurs du projet (dont l'Etat, la région Occitanie et le concessionnaire Atosca) et les écologistes, le chantier est déclaré illégal.
Faire une autoroute payante entre Toulouse et Castres, alors qu'il existe une voie rapide facilement aménageable et modernisable, a très vite semblé un caprice hors du temps, uniquement destiné à satisfaire quelques usagers locaux, dont les laboratoires Pierre Fabre implantés à Castres.
Le tribunal a estimé qu'il n'y a pas d'enclavement du bassin castrais.

Le chantier est surtout une hérésie écologique et financière, bétonnant plus de 400 hectares de terres cultivables de qualité, supprimant des alignements d'arbres adultes et sains, coupant des corridors écologiques et des espaces de biodiversité pour un intérêt négligeable, voire négatif, d'aménagement du territoire.
Les opposants au projet triomphent et soulignent l'aspect historique de la décision qui interrompt un chantier largement entamé.
D'ailleurs, le concessionnaire Atosca souligne que 45 % du volume des terrassements sont déjà réalisés, ainsi que 70 % des 200 ouvrages de franchissement.
Un bel exemple de gaspillage des deniers publics et de ce qu'il ne faut plus faire aujourd'hui.
