L'esprit et la lettre

Le 13/12/2024

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Shining folie

Le précédent gouvernement n'a pas voulu ou pas pu faire voter le Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale. Il s'est fait censurer pour cela.

En démocratie, la logique politique voudrait que ceux qui ont été à l'initiative de la censure puissent proposer une politique alternative. Comme il était logique de nommer en juillet un Premier Ministre issu du Front Républicain.

Ce n'est pas l'interprétation du Président de la République...

Macron2

Tordre la logique institutionnelle

La Vème République est fatiguée. Notre Constitution ne fonctionne plus.

Ou plutôt les acteurs politiques ne veulent plus la faire fonctionner.

Constitution

La Constitution a été rédigée pour qu'on puisse identifier des majorités et qu'on puisse les remettre en cause.

Interpréter correctement les élections est le 1er point du respect démocratique.

Pour les dernières législatives anticipées, l'interprétation était simple ; pour éviter l'arrivée au pouvoir du Rassemblement National et de ses alliés, un Front Républicain s'était constitué entre les 2 tours. Il a incontestablement gagné les élections en limitant le vote RN et en faisant élire une majorité de députés allant de LFI à Renaissance et une partie de Horizon. C'était donc à ce Front Républicain de se mettre d'accord et de constituer un gouvernement. A minima, le Président de la République devait nommer un Premier Ministre issu de la formation majoritaire de ce camp...

Respecter le choix majoritaire est le 2ème point.

Emmanuel Macron fit le choix de Michel Barnier, un homme estimable certes, mais issu de la formation qui avait largement perdu les élections.

La censure devenait dès lors inéluctable.

En faisant un pied de nez à l'expression démocratique des Français, le Président fragilise tout l'édifice politique en place. Et avec les institutions, il fragilise la France toute entière, entraînant son pouvoir dans l'impasse et l'impuissance.

Jack nicholson gif 1

La responsabilité d'Emmanuel Macron dans le chaos sera jugée sévèrement devant l'Histoire. Dans la lettre de la Constitution, c'est lui, et lui seul, qui choisit son Premier Ministre.

Nul ne sait quelle tournure prendront les évènements politiques, ni la réaction inévitable du Peuple français, mais le non respect de l'esprit de nos institutions aura des conséquences incontrôlables sur l'avenir.

Delacroix liberte

 

 

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