
Le 9 juin 2024, le soir même des élections européennes, le Président de la République dissolvait l'Assemblée Nationale.

Prenant acte du résultat catastrophique des listes qu'il soutenait et du triomphe de l'extrême-droite, Emmanuel Macron choississait la fuite en avant. Personne, dans son camp, n'a compris cette décision.
Les élections législatives anticipées devant se dérouler le 30 juin et le 7 juillet, il y avait de grandes chances que la campagne ne puisse permettre un retournment radical de l'opinion. Ce qui devait arriver se produisit : le Rassemblement National gagna le 1er tour des législatives, au point qu'une majorité d'extrême-droite à l'Assemblée devienne une possibilité envisageable.
L'entre-deux-tours, quelque court qu'il fût, allait être déterminant. Un semblant de Front Républicain se forma, de l'extrême-gauche à la majorité présidentielle, sans programme commun ni accord formel, mais avec retrait de candidatures arrivées en 2ème position, pour empêcher les candidats d'extrême-droite d'être élus.

Le Peuple français, quoi qu'on en dise, a été clair dans ses choix : par 2 fois le 6 et le 30 juin, il aura exprimé sa volonté de ne plus être gouverné par le pouvoir libéral en place en marquant sa préférence pour des forces politiques d'alternance. Le 7 juillet, il a refusé la perspective d'être gouverné par le Rassemblement National et ses alliés en donnant sa préférence à un "Tout sauf Bardella !" qui devrait obliger les gouvernements actuels... jusqu'à ce que le Peuple s'exprime à nouveau...
Baigné depuis plus d'un demi-siècle par le scrutin uninominal à deux tours, le Peuple français sait s'en servir pour dire ce qu'il veut.
Les hommes politiques sont moins doués pour savoir écouter. Le premier d'entre eux est même sourd aux messages électoraux...
Incontestablement, la dissolution est le mot de l'année 2024.

Comprenne qui peut, mais il faut retenir que la solution est bien plus lourde que le soluté initial...
