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Le mot du jour est sans conteste "Négociations". Celles qui semblent enfin aboutir entre Israël et le Hamas pour une trêve bienvenue. Celles qui pourraient très bien de pas aboutir, entre le gouvernement Bayrou et le Parti Socialiste...
On semble seulement ne plus se souvenir qu'il n'y a négociations que lorsqu'il y a désaccord au départ.
L'accord qui touche la bande de Gaza et les otages israéliens vient de loin. Il aurait pu être conclu à peu près dans les mêmes termes il y a déjà un an. Sauf que la volonté d'une des 2 parties de la négociation ne voulait jusqu'à présent pas d'un accord ; mais la pression de l'opinion publique a modifié peu à peu le rapport de forces.
En France, il faut vraiment s'interroger sur la nature des pressions exercées sur les 2 négociateurs pour empêcher d'arriver à un accord. Car ce ne sont pas forcément les 2 parties qui n'ont pas intérêt à un accord. Les partenaires (MODEM et PS) sont d'ailleurs très proches dans l'hémicycle. Mais leurs alliés refusent la perspective d'un rapprochement des positions pour des raisons stratégiques plus que politiques.
Car pour négocier, il y a des règles :
- les 2 parties doivent s'engager avec la volonté d'aboutir ;
-les 2 parties doivent accepter d'avance de perdre une partie substancielle de ses positions pour avancer vers l'autre ;
-les 2 parties doivent respecter leur contradicteur et considérer qu'il est leur égal et reconnaître les abandons qu'elles lui demande.
Quand à la qualité de l'accord, pour qu'il soit pérenne et limite les conséquences négatives qu'il ne peut manquer d'engendrer dans les 2 camps, il faut absolument qu'il soit équilibré et respectueux des identités de chacun.
