L'Unicef a consulté 21 820 enfants et adolescents de 6 à 18 ans entre octobre 2023 et mars 2024.
Les conclusions de son enquête sont sans appel : la pauvreté progresse en France.
Et parmi les premiers touchés, les enfants et les adolescents.
23 % d'entre eux déclarent ne pas avoir 3 repas par jour et souffrir de carences : manque de fruits et légumes, de protéines...
16 % de cette classe d'âge subiraient d'autres privations matérielles : manque de place dans le logement, de vêtements, de divertissements...
Enfin, une minorité d'entre eux avouent que ces privations ont des conséquences importantes sur leur santé.

Evidemment, l'Unicef a interpellé les ministres compétents, notamment celui des Solidarités et celui du Logement (connaissez-vous leur nom ?).
La lutte contre l'exclusion sociale qui est la forme d'insécurité qui touche le plus les Français, et de loin, n'est manifestement pas la priorité des dirigeants actuels.
Les enfants les plus touchés par la précarité alimentaire, sans surprise, sont les plus nombreux parmi les sans domicile fixe, puis dans les quartiers de la politique de la Ville.
Ils vivent principalement en famille monoparentale et engendrent un profond sentiment d'exclusion.
L'Unicef analyse que le fait de ne pas manger à la cantine multiplie par 1,6 le risque de ne pas manger trois repas par jour.
Elle pense que la problématique du logement est essentielle pour lutter contre cette pauvreté.
C'est pour quand une vraie politique sociale en France ?