Raté !

Le 03/02/2025

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0 rateVilleneuve-Saint-Georges est une ville qui compte 35 000 habitants et dont le niveau de vie médian est le plus bas du Val-de-Marne. Une élection municipale s'y déroulait dimanche.

LFI, qui avait toutes les cartes en main pour ravir la Mairie à la droite, a échoué dans sa quête.

Boyard

La gauche la plus bête du monde...

0 chute

Aucune ville de plus de 30 000 habitants ne s'est donné pour le moment un Maire étiqueté LFI.

Louis Boyard a cru pourtant être le premier. En 2024, il avait obtenu plus de 61 % au 2ème tour des élections législatives à Villeneuve-Saint-Georges, ville populaire par excellence, au cours d'une triangulaire qui l'a conduit au Palais Bourbon.

Villeneuve saint georges

La droite, qui avait arraché la ville du giron communiste aux dernières élections municipales de 2020, s'était petit à petit déchirée, divisée, puis délitée, au point qu'il est devenu nécessaire d'organiser une nouvelle élection anticipée, faute de conseillers municipaux.

Le Maire, Philippe GAUDIN, totalement discrédité et lâché par les appareils politiques, a quand même tenté de garder sa Mairie. Face à lui, les Républicains ont présenté une liste conduite par son ancienne 1ère adjointe, pur produit local, pour tenter de sauver les meubles.

Louis Boyard y a vu l'occasion rêvée de conquérir un fief et d'anticiper les élections municipales de 2026. Un boulevard se présentait devant lui pour profiter du chaos... à condition bien sûr de rassembler la gauche et de s'appuyer sur ses forces locales.

BoyardmelenchonEn fait, il a fait le contraire. Les forces locales de gauche se sont rassemblées sans LFI autour du Parti Communiste, avec les Socialistes et les Ecologistes, afin de ne pas se laisser dicter les volontés de LFI, avec l'ambition de former un rassemblement gagnant au 2ème tour.

Malgré tout, Louis Boyard est arrivé en tête au 1er tour avec sa liste LFI pur sucre et un score de 24,89% des voix. 4 autres listes pouvaient se maintenir ou fusionner avec pour ambition de conquérir la Mairie. La liste arrivée en 2ème, estampillée LR et conduite par Kristell NIASME, semblait en mauvaise posture, bien embarrassée par son passé municipal ne permettant pas l'Union avec l'ancien Maire Philippe GAUDIN, crédité d'un peu plus de 15% des voix, mais prisonnier de sa démarche suicidaire de maintien coûte que coûte.

Les négociations d'entre-deux-tours, allaient être décisives. LFI devait capitaliser les 20,7% de la liste d'Union de la Gauche, et Kristell NIASME fusionner avec la liste UDI afin de ne pas perdre une miette de ses 13.6% afin de garder une toute petite chance de gagner.

Mathématiquement, c'était imparable : Boyard pouvait additionner les voix de la gauche pour arriver au total de 45% dans le cadre d'une triangulaire en face de 2 listes de droite qui se querellaient...

Et pourtant ! NIASME n'a pas réussi à fusionner sa liste avec celle de l'UDI, ce qui paraissait rendre impossible aux observateurs l'annexion pure et simple des voix centristes, mais le candidat UDI a retiré sa liste pour "faire barrage à l'extrême-gauche".

Car de l'autre côté, on a connu la débandade. On s'est montré incapable de se donner les moyens de l'addition, c'est-à-dire donner le sentiment que les 20,7% des électeurs de gauche pouvaient être associés à une gestion municipale RFI.

Daniel Henry, qui menait la liste de gauche, a expliqué les raisons du refus de la fusion. Elles sont au nombre de 3 :

- Refus de Louis Boyard de respecter la répartition à la proportionnelle des places en fonction du premier tour ;

- Refus de revoir la candidature d'un colistier insoumis ayant qualifié le Hamas de "résistance palestinienne" ;

- Exigence de l'exclusion du Parti Socialiste du cadre de l'accord...

Le candidat communiste ayant jugé la fusion inacceptable dans ce cadre, il a quand même décidé avec l'accord de ses colistiers de retirer sa liste pour "laisser une chance à la gauche de l'emporter".

Résultat des courses, Kristell NIASME a fait plus que le plein des voix de droite et du centre dans une dynamique de "Tout sauf LFI" en cumulant 49 % des exprimés face à un Louis BOYARD atteignant moins de 39 % des voix.

Niasme

L'Union de la Gauche est un combat fait du respect de chacun, d'acceptation du constat des réalités et des rapports de forces. Faute de l'avoir compris, le jeune Louis BOYARD passe à côté d'une élection gagnée d'avance.

Nfp