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Le combat des chefs chez les LR, la guerre des ambitions au sein du gouvernement, la lutte pour prendre la position préférentielle chez les "ex" et à l'Assemblée... la droite a décidé d'enjamber les élections intermédiaires pour ne penser qu'à l'élection présidentielle.
En lice : Retailleau, Wauquiez, Darmanin, Bayrou, Philippe, Attal, Lemaire... et j'en oublie...
A les entendre tous, la population n'a que 2 préoccupations en tête : 1) l'insécurité (via les thèmes de l'ensauvagement de la France, du déclin de l'éducation...) ; 2) l'immigration (avec comme viatiques le Grand Remplacement, l'islamisation, l'identité nationale, le droit du sol...
Et quand on peut tracer une passerelle entre les 2 sujets, même quand celle-ci n'existe pas (cf. l'assassinat de Louise), on la fabrique pour un temps...
Tous les leaders de la droite se sont essayés à brosser les instincts primaires dans le sens du poil de l'électeur populiste, sans s'apercevoir qu'ils faisaient ainsi en réalité monter la cote de l'extrême-droite, détenteurs du label originel.
Le Pen, Bardella, Zemmour et consorts n'ont même plus à parler, puisqu'on le fait pour eux.
Pourtant, les faits sont têtus et les sondages obstinément stables : c'est le pouvoir d'achat qui restent la priorité n°1 des français.
Et le libéralisme économique, mais aussi le subventionnement massif des entreprises via notamment des exonérations de charges et les aides sans contreparties, ont conduit les finances de l'Etat droit dans le mur : déficits endémiques des budgets de l'Etat et de la Sécurité Sociale, fragilisation des piliers qui supportaient la société française (services publics, fiabilité des rentrées fiscales, solidité des Institutions...
Marine Le Pen a été la première à avoir eu l'intuition qu'il lui fallait élargir son discours aux thèmes économiques, même si les propositions qu'elle développe sont dépourvues de pertinance ; Wauquiez, lui, essaye de contourner Retailleau sur ce terrain, faute de posséder des arguments aussi forts que lui sur le régalien, alors que Bayrou fait le chemin inverse, toujours à nager à contre-courant.
Pendant ce temps-là, la gauche tarde à dessiner les contours de son projet global, à choisir ses priorités et à répondre sur les aspects de sa politique régalienne à venir.
Il faudra pourtant réussir à résoudre tous les problèmes, allant de la question du leadership et des alliances à celle d'un projet commun compatible si elle veut conserver quelques mairies dans un premier temps, puis se choisir son champion en vue de 2027.
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En confirmant à l'Intérieur Bruno Retailleau et en nommant à la Justice Gérald Darmanin, François Bayrou a clairement fait un choix fort : la droitisation de l'exécutif régalien a pour but d'effectuer un marquage idéologique de l'extrême-droite.
Ce faisant, l'effet pervers est que le pouvoir macronien valide la pertinence des thèses de l'extrême-droite... et fragilise donc sa propre action.
