Dans Actualités
Il reste moins de 15 jours avant de doter le pays d'un budget applicable pour les finances de l'Etat et le fonctionnement de la Sécurité Sociale. Au plus haut niveau, nos gouvernants ont fait preuve d'une grande légèreté et d'une bonne dose d'irresponsabilité dont les citoyens seront les victimes très prochainement...
Projets reportés faute de financement, menaces sur des salaires ou des prestations, incertitudes sur les procédures, la machine étatique montre d'inquiétantes pannes en cette fin d'année. Cela augure un début d'année 2025 pour le moins chaotique en raison de l'attente de décisions gouvernementales concernant les budgets.
Jamais le pays n'aura eu autant le sentiment de n'être plus gouverné. Il est vrai que 2024 aura certes connu 4 Premiers Ministres, mais aussi 3 gouvernements démissionnaires sur la bagatelle de plus du tiers de l'année. La France aura été longtemps un paquebot sous pilotage automatique et sans capitaine ayant un oeil sur les radars... et avec la tendance de toujours virer à tribord pour éviter les icebergs...
Notre nouveau capitaine n'a toujours pas d'équipage ni d'idée du cap et de la vitesse à tenir pour mener son bateau à bon port. Il refuse a priori d'envisager un virement de bord à babord ou à tribord toute et affiche la volonté d'enrôler des équipiers expérimentés qu'il aura bien du mal à trouver. En plus, il n'a aucun budget pour réparer une machinerie qui casse de partout, et ses passagers menacent de se mutiner à la première avarie.
Un scénario à la Titanic n'est désormais plus exclue.
Articles similaires
La chaîne parlementaire LCP diffuse les débats de la Commission d'enquête parlementaire relative aux dérapages budgétaires constatés en 2024.
L'audition de Gabriel Attal, premier ministre de janvier à septembre 2024, est éclairant sur le sujet.
Demain, François Bayrou devrait engager la responsabilité du gouvernement sur le projet de budget adopté par la Commission Mixte Parlementaire.
Cette procédure, connue sous le nom de 49.3 (du nom du numéro de l'article de la Constitution qui l'autorise), devrait mettre fin aux négociations qui entourent le(s) budget(s).
Le gouvernement Bayrou négocie actuellement avec une partie de la gauche pour réussir à faire adopter un budget sans être sanctionné par une motion de censure.
Autant l'ouverture sur l'extrême-droite tentée par Michel Barnier était vouée à l'échec, autant la négociation avec la gauche modérée a une petite chance d'aboutir...
