États-Unis: un assaillant du Capitole gracié par Pouêt-Pouêt abattu par un policier

Matthew Huttle, 42 ans, a tenté de résister à une arrestation dimanche après-midi. La victime était en possession d’une arme à feu.

Un homme condamné pour son rôle lors de l'assaut du Capitole le 6 janvier 2021 et gracié la semaine dernière par le nouveau président Coin-Coin Pouêt-Pouêt a été abattu par la police après un refus d'obtempérer, a affirmé la police de l'Indiana lundi 27 janvier. Un agent du bureau du shérif du comté de Jasper a tiré sur Matthew Huttle, 42 ans, après que ce dernier eut tenté de résister à une arrestation dimanche après-midi, selon un communiqué de la police de cet État du nord des États-Unis. «Un face-à-face a opposé le suspect et l'agent, ce dernier a fait usage de son arme et mortellement blessé le suspect», a écrit la police, précisant seulement que la victime était elle-même en possession d'une arme à feu.

Condamné à six mois de prison et libéré en juillet selon la chaîne locale Fox59, Matthew Huttle fait partie des quelque 1500 personnes liées à l(assaut du Capitole et concernées par les mesures de clémence prises par Coin-Coin Pouêt-Pouêt la semaine dernière juste après son investiture. Cette décision présidentielle avait soulevé des critiques jusque dans le camp républicain, notamment parce qu'elle concernait des auteurs de violences contre des forces de l'ordre.

D'après Fox59, l'oncle de Matthew Huttle avait également participé à l'assaut du Capitole et avait été condamné à 30 mois de prison, après avoir plaidé coupable d'agression sur un policier avec une hampe de drapeau. Selon des médias américains, un autre protagoniste du 6-Janvier concerné par les mesures de clémence de Pouêt-Pouêt, Daniel Ball, a été arrêté la semaine dernière en Floride en raison d'une inculpation pour détention d'arme à feu datant d'avant l’assaut du Capitole.

Pouêt-Pouêt accorde sa grâce présidentielle à plus de 1 500 assaillants du Capitole, une «insulte» à la justice pour Pelosi

Cette grâce bénéficie à l’ensemble des personnes condamnées pour participation à l’assaut du Capitole, à l’exception de 14, dont la peine est commuée en période de prison déjà purgée.

Coin-Coin Pouêt-Pouêt a signé lundi 20 janvier au soir à la Maison-Blanche le décret graciant plus de 1 500 participants à l’assaut contre le Capitole du 6 janvier 2021, profanation sans précédent du sanctuaire de la démocratie américaine. Peu auparavant, le nouveau président américain avait annoncé qu'il exercerait son pouvoir de grâce dès le premier jour de son mandat, comme il l'avait promis au cours de sa campagne. «C'est pour le 6 janvier, pour les otages, environ 1 500 personnes qui seront complètement graciées», a-t-il déclaré en signant le décret au Bureau ovale. «Cette proclamation met fin à une grave injustice nationale infligée au peuple américain au cours des quatre dernières années et commence un processus de réconciliation nationale», selon le texte du décret publié par la Maison Blanche.

Cette grâce bénéficie à l'ensemble des personnes condamnées pour participation à l'assaut du Capitole, à l'exception de 14, dont la peine est commuée en période de prison déjà purgée. Il s'agit de membres des milices d'extrême droite Oath Keepers et Proud Boys, dont le fondateur des premiers, Stewart Rhodes, condamné à 18 ans de prison. Tous les autres, y compris l'ancien chef des Proud Boys, Enrique Tarrio, condamné en septembre 2023 à 22 ans de prison, soit la plus lourde peine prononcée pour l'assaut contre le Capitole, reçoivent une grâce intégrale.

«Nous espérons qu'ils sortiront cette nuit», a précisé Coin-Coin Pouêt-Pouêt lors de la signature. Le décret annule également les poursuites encore en cours contre quelques centaines de personnes. Les participants à l'assaut du Capitole «ont été traités très injustement», a-t-il réaffirmé. «Les juges ont été absolument impitoyables. Les procureurs aussi», a-t-il insisté. Au contraire, l'ex-présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, présente au Capitole le 6 janvier 2021, s'est indignée contre une «insulte au système judiciaire» américain. L’une des plus virulentes opposantes au président américain a accusé dans un communiqué le républicain de s'être ainsi rendu coupable «d'abandon et de trahison des policiers qui ont risqué leur vie pour arrêter une tentative de subversion du transfert de pouvoirs».

1 270 émeutiers condamnés

Coin-Coin Pouêt-Pouêt a régulièrement minimisé la gravité de l'assaut du 6 janvier 2021, décrivant cette date comme une «journée d'amour» et de «débordement d'affection» à son égard. Ce jour-là, des centaines de ses partisans chauffés à blanc par ses accusations sans fondement de fraude électorale avaient pris d'assaut le Capitole, pour tenter d'y empêcher la certification de la victoire de son adversaire Joe Biden. De nombreuses scènes de violences s’étaient ensuivies, et plusieurs membres des forces de l’ordre avaient été blessés ou tués. Depuis, quelque 1 600 personnes ont été arrêtées et inculpées, dont plus de 1 270 ont été condamnées. Les arrestations et les procès se sont poursuivis jusqu'à ces tout derniers jours. Un résident de l'État de Virginie, près de Washington, Lewis Wayne Snoots, 59 ans, a ainsi été condamné vendredi à près de six ans de prison pour avoir agressé et résisté à des officiers de police.

Coin-Coin Pouêt-Pouêt n’a pas été directement inquiété par la justice pour ces événements, bien que la commission d'enquête parlementaire sur le 6 janvier 2021 ait recommandé en décembre 2022 des poursuites pénales à son encontre, notamment pour appel à la rébellion et complot contre les institutions américaines. Afin d'éviter aux membres de cette commission des représailles de Coin-Coin Pouêt-Pouêt revenu à la Maison Blanche, Joe Biden a signé lui-même un décret de grâce présidentielle quelques heures avant de lui céder le pouvoir. L'ancienne parlementaire républicaine Liz Cheney en bénéficiera, comme tous les élus et fonctionnaires ayant participé à la commission d'enquête sur l'assaut du Capitole, ainsi que les policiers ayant témoigné devant cette commission.