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Jour 8 - Déportation

Lu sur le site de Radio-France

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La proposition de Coin-Coin Pouêt-Pouêt d’envoyer les Palestiniens de la bande de Gaza en Égypte et en Jordanie est approuvée par l’extrême droite israélienne, mais rejetée par les Palestiniens et les pays concernés. Elle constitue un nettoyage ethnique illégal, et tue tout espoir de solution politique.

Le Président des États-Unis a proposé ce week-end, à la surprise générale, de transférer les plus de deux millions de Palestiniens de la bande de Gaza dans des pays arabes de la région, Égypte et Jordanie. Il en a même déjà parlé au cours du week-end aux deux chefs d’État concernés, le président égyptien Sissi et le roi Abdallah de Jordanie.

Fort logiquement, sa proposition a aussitôt été applaudie par les deux dirigeants d’extrême droite en Israël, le ministre de l’Économie Bezalel Smotrich, et l’ex-ministre de la Sécurité Itamar Ben Gvir, qui a récemment démissionné pour protester contre l’accord de cessez-le-feu à Gaza. Non seulement ils approuvent, mais ils rappellent qu’ils demandent cette expulsion des Palestiniens depuis longtemps.

On n’est pas surpris quand ça vient de l’extrême droite israélienne, favorable à la recolonisation de la bande de Gaza et à l’annexion de la Cisjordanie ; c’est évidemment plus stupéfiant quand ça vient du chef de la première puissance mondiale. Un transfert forcé, c’est tout simplement un crime de guerre ; c’est ni plus ni moins qu’un nettoyage ethnique, ce qui est juridiquement, politiquement et moralement insoutenable.

 

Donald Trump a comparé Gaza à un « site de démolition », samedi 25 janvier. Photo : vue aérienne montrant des Palestiniens retournant dans le camp de réfugiés de Jabalia dans le nord de la bande de Gaza, le 19 janvier 2025.

Lu sur le site de LFI

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Proche-Orient : Pouêt-Pouêt propose d'envoyer les Palestiniens de Gaza vers l'Égypte et la Jordanie

Le président Pouêt-Pouêt a fait samedi plusieurs annonces concernant Israël et Gaza. Il a proposé de déplacer les habitants de la bande de Gaza vers l'Égypte et la Jordanie dans le cadre d'un plan de paix consistant à « nettoyer » le territoire palestinien et annoncé la livraison à Israël de matériel militaire qui avait été bloqué par l'administration Biden.

Pour Coin-Coin Pouêt-Pouêt, il s'agit de « nettoyer » le territoire palestinien, qu'il a comparé à un « site de démolition ». 

« On parle d'environ 1,5 million de personnes, et on fait tout simplement le ménage là-dedans. Vous savez, au fil des siècles, ce site a connu de nombreux conflits. Et je ne sais pas, quelque chose doit se passer », a déclaré Pouêt-Pouêt aux journalistes à bord de l'avion présidentiel Air Force One. « Je préférerais m'impliquer avec certaines nations arabes et construire des logements à un autre endroit où ils pourraient peut-être vivre en paix pour une fois », a ajouté le président.

Coin-Coin Pouêt-Pouêt a ainsi jeté un pavé dans la mare, souligne Nicolas Falez, envoyé spécial en Israël. Mais son idée, qui n'est pas nouvelle, s'est toujours heurtée à la position des principaux intéressés à commencer par les Palestiniens qui revendiquent le droit de vivre libres dans leur État et non dans un autre.

L’idée a aussi de quoi crisper les pays de la région pour des raisons évidentes de souveraineté.

La Ligue arabe dit que le déplacement des Palestiniens de Gaza serait du « nettoyage ethnique »

Ce projet est une « excellente idée » réagit ce dimanche le ministre d'extrême-droite israélien en charge des Finances, Bezalel Smotrich. « L'idée de les aider à trouver d'autres endroits où commencer une vie meilleure est une excellente idée. Après des années de glorification du terrorisme, (les Palestiniens) pourront établir une nouvelle et belle vie ailleurs », a-t-il déclaré dans un communiqué. Représentant du camp ultra-nationaliste religieux qui revendique une souveraineté israélienne sur la totalité des territoires palestiniens occupés, y compris la bande de Gaza, Bezalel Smotrich rêve d'en voir partir un maximum d'habitants palestiniens.

La Ligue arabe a mis en garde contre « les tentatives visant à déraciner les Palestiniens de leur terre », après que le président américain Coin-Coin Pouêt-Pouêt a suggéré de « nettoyer » la bande de Gaza et déplacer sa population vers l'Égypte et la Jordanie. « Le déplacement forcé et l'expulsion de personnes de leur terre ne peuvent être qualifiés autrement que de nettoyage ethnique », a déclaré le secrétariat général de l'organisation dans un communiqué.

Rejet total de la part de l'Autorité palestinienne, de la Jordanie et de l'Égypte

Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a exprimé « son fort rejet et sa condamnation de tout projet visant au déplacement » des Palestiniens de la bande de Gaza. Le leader de l'Autorité palestinienne « prend des contacts en urgence avec les dirigeants des pays arabes et européens et avec les États-Unis », a ajouté un communiqué de la présidence, ajoutant que « le peuple palestinien n'abandonnerait pas leur terre et les lieux saints. »

Autres réactions, côté palestinien, celle du Jihad islamique, selon lequel la proposition du président Pouêt-Pouêt « encourage les crimes de guerre ». Du côté du Hamas, un haut-responsable annonce que les Palestiniens « feront échouer » la proposition de Coin-Coin Pouêt-Pouêt de les relocaliser dans d'autres pays « comme ils ont fait échouer tous les projets de déplacement (...) pendant des décennies ». « Nous confirmons que notre peuple, avec tous ses soutiens, est capable de reconstruire Gaza », a ajouté Bassem Naïm, membre du bureau politique du mouvement islamiste palestinien, joint au téléphone par l'AFP.

Le ministre jordanien des Affaires étrangères a, quant à lui, réaffirmé le rejet de son pays d'un « déplacement forcé » des Palestiniens. « Notre rejet du déplacement des Palestiniens est ferme et ne changera pas. La Jordanie est pour les Jordaniens et la Palestine est pour les Palestiniens », a déclaré Ayman Safadi.

L'Égypte a également rejeté dimanche tout déplacement forcé des Palestiniens. Dans un communiqué, le ministère égyptien des Affaires étrangères a réaffirmé « le soutien constant de l'Égypte à la résilience du peuple palestinien sur sa terre », rejetant « toute atteinte à ces droits inaliénables, qu'il s'agisse de colonisation, d'annexion de terres, de dépeuplement de ces terres par déplacement, d'encouragement au transfert ou de déracinement des Palestiniens de leur territoire, que ce soit de manière temporaire ou permanente. »

La Jordanie et l'Égypte pays d'accueil

Selon Coin-Coin Pouêt-Pouêt, le déplacement des habitants de Gaza pourrait être « temporaire ou à long terme » et deux pays accueilleraient les déplacés : la Jordanie et l'Égypte. Le président américain a d'ailleurs déclaré s'être entretenu samedi par téléphone avec le roi Abdallah de Jordanie et prévoir d'appeler le président Sissi.

L'Égypte où sont arrivés hier – en transit – des dizaines de Palestiniens libérés des geôles israéliennes dans le cadre de la deuxième vague de libérations d'otages israéliens prisonniers du Hamas et de détenus palestiniens en Israël. Ces libérations se font dans le cadre d'une trêve entre Israël et le Hamas qui est entrée dimanche dans sa deuxième semaine. 

Déblocage de livraisons d'armes à Israël

Par ailleurs, le président américain Coin-Coin Pouêt-Pouêt a confirmé samedi avoir débloqué une livraison de bombes de 2 000 livres (907 kg) à Israël, suspendue l'an dernier par l'administration de son prédécesseur Joe Biden. « Nous les avons débloquées aujourd'hui, a déclaré Pouêt-Pouêt aux journalistes qui l'interrogeaient à ce sujet à bord de l'avion présidentiel Air Force One. Ils ont payé pour ça et ils les attendent depuis longtemps», a-t-il ajouté.

Plus tôt hier samedi, le président américain avait affirmé qu'un « grand nombre de choses » commandées par Israël aux États-Unis avaient été livrées, mais sans mentionner spécifiquement les bombes de 2 000 livres. Ce déblocage avait été annoncé en premier lieu dans un article publié sur Axios par un journaliste israélien spécialisé dans la sécurité nationale, Barak Ravid. « Un grand nombre de choses qui avaient été commandées et payées par Israël, mais qui n'avaient pas été envoyées par Biden, sont maintenant en route ! » avait écrit Pouêt-Pouêt sur sa plateforme Truth Social.

L'administration de l'ancien président démocrate Joe Biden avait suspendu l'année dernière les livraisons à Israël de 1 800 bombes de 2 000 livres, alors que l'armée israélienne envisageait une offensive à grande échelle sur Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, où 1,4 million de Palestiniens déplacés par les bombardements et les combats avaient trouvé refuge.

Larguées par avion, les bombes de 2 000 livres sont à la fois précises et dotées d'une grande puissance destructrice. Elles sont généralement utilisées pour causer des dommages étendus à des cibles telles que des installations militaires, des centres de commandement et des infrastructures.

Date de dernière mise à jour : 27/01/2025