La Nativité à Villeurbanne

Entorse au contrat d'association

Illusion

L'école privée La Nativité à Villeurbanne semble avoir oublié qu'elle est censée contribuer au Service Public d'Education par son contrat d'association.

Son caractère propre a pris le dessus sur ses obligations comme en témoigne l'enquête parue dans les pages locales du Progrès le 4 novembre 2024 :

Dans cette école privée de Villeurbanne, de nouvelles règles choquent des parents

Inquiets, des parents d’élèves de l’école élémentaire privée de la Nativité, gérée par le Diocèse et sous contrat avec l’État, ont contacté Le Progrès, pour dénoncer rigidité et stigmatisation des enfants. Ils espèrent « obtenir une gestion plus équilibrée et respectueuse du bien-être des élèves. Récit.

Depuis l'arrivée d'une nouvelle directrice, certains parents estiment les règles imposées comme trop « rigides et stigmatisantes pour leurs enfants ».  Photo Christelle Lalanne

Ils en ont gros sur la patate. Ils faisaient confiance à l’école élémentaire privée de la Nativité. Leur fils aîné y avait déjà fait une partie de sa scolarité, leur cadet y est aujourd’hui. « Pour nous cette école, historiquement reconnue pour son excellence et la sérénité qui y régnait, est aujourd’hui confrontée à des changements qui suscitent l’inquiétude de nombreux parents. »

Dans cette petite école : des classes uniques, qui lui donnent un aspect familial et permet aux élèves de tisser des liens durables de la petite section jusqu’au CM2. Dans cette petite école, comme dans toutes les autres : des règles à respecter. « Mais depuis l’arrivée d’une nouvelle direction et le turn-over des maîtres et maîtresses, déclarent ces parents au Progrès , ces règles de fermeté, souvent perçues comme rigides, viennent perturber le quotidien de nos enfants et le nôtre. »

Cette mère et ce père qui préfèrent rester anonymes citent notamment : « L’interdiction d’accès à l’école après la fermeture des portes, forçant les parents et les enfants en retard à attendre la reprise des cours l’après-midi. » Pas simple, vu les travaux qui se tiennent dans la ville et particulièrement dans le quartier Grandclément, où se trouve l’établissement. Ou encore : « Ce qu’il se passe à la cantine. Un silence absolu est imposé aux élèves durant le repas alors que ce temps devrait être une pause et non une source de stress », déplorent-ils.

Mais ce qui les a conduits à s’adresser au Progrès « pour tenter d’obtenir une gestion plus équilibrée et respectueuse du bien-être des élèves » ne concerne que la classe de leur fils depuis le début de l’année. « La mise en place de colliers blancs, pour les enfants sages, de colliers noirs pour ceux qui font des bêtises. Cette forme de stigmatisation créée, selon eux « un profond malaise chez nos enfants ».

D’autres parents que nous avons pu rencontrer devant l’école, juste avant les vacances, trouvent eux aussi que la méthode est « étrange ». Mais ne s’en émeuvent pas tous : « Dans cette classe, où se trouve ma fille aussi, il y a quelques éléments perturbateurs et je peux comprendre que leur maîtresse essaie tout ce qu’elle peut pour les calmer ».

D’une autre maman, on apprend aussi que les horaires de célébration de la messe auraient changé. « Avant son arrivée, une messe était proposée aux enfants à 16 h 30. Aujourd’hui elle l’est pendant les heures de cours ! » Et elle devient quasiment obligatoire : selon nos informations, si un élève veut y échapper, il doit quitter l’école l’après-midi entier. Inconcevable pourtant s’agissant d’une école sous contrat avec l’Etat ! Mais les deux associations de parents d’élèves présentes dans cette école (APEL et Ogec) ainsi que le Diocèse, à qui LeProgrès a pu s’ouvrir de cette question et des autres règles imposées, n’ont toujours pas répondu.

Notre venue devant l’école semble pourtant avoir fait mouche : « Sur le groupe WhatsApp, nous avons pu lire qu’au sujet des colliers notamment, la directrice estimait que l’idée n’avait pas été suffisamment expliquée aux parents », nous indiquent ces derniers. De là à l’abandonner au retour des vacances ?

Christelle Lalanne - Le Progrès pages locales Villeurbanne 04/11/2024

Illusion

Date de dernière mise à jour : 22/11/2024