La mer Méditerranée n'est pas le seul cimetière liquide victime des migrations humaines. On estime à 12 000 le nombre de personnes qui auraient trouvé la mort depuis 2009 dans l'Océan Indien en tentant de rejoindre Mayotte sur des embarcations de fortune.
Il suffit pourtant de 3h en ferry pour effectuer la traversée entre Anjouan (ancienne possession française ayant choisi l'indépendance en 1974) et Mayotte qui avait alors choisi de maintenir son lien avec la France, avant de choisir la départementalisation par référendum en 2009.
Et comme les experts estiment à 1 chance sur 5 le risque de périr en effectuant la traversée, les désespérés qui ont réussi à rallier Mayotte ont organisé leur survie sur l'île en cherchant à éviter tout recensement et toute demande d'asile.
25 000 de ces mignants ont été expulsés en 2023 suite au voyage de Gérald Darmanin sur l'île, et les bidonvilles qu'ils avaient construits ont été rasés, avant de renaître presqu'aussitôt dans des secteurs de moins en moins accessibles.
Combien de ces assoiffés de liberté sont morts ensevelis sous leurs toits de fortune ou découpés par les tôles qui couvraient leurs misérables abris pndant la tempête ?
Et combien de nouveaux aventuriers tenteront encore et encore la périlleuse traversée (quels que soient les mesures pour empêcher les migrations, d'ailleurs) pour venir chercher sur Mayotte un avenir meilleur ?
