
2 articles fouillés et brillants, sur 2 pages pleines… que je vais essayer de vous résumer.
L’Etat a décidé la construction de 2 EPR au Bugey. 2 réacteurs nouvelle génération dont on espère la réalisation et la mise en production plus rapidement que son grand frère de Flamanville.
Le calendrier de construction devrait permettre leur connexion au réseau électrique au mieux en 2040, pour une durée de vie espérée de 60 ans.
Une extension de 7 hectares du site est nécessaire, ainsi que la construction d’une nouvelle tour de réfrigération des eaux, car la technologie nucléaire est gourmande d’eau fraîche afin de refroidir les liquides (dont l’eau sous pression) qui permettent de faire tourner les turbines.

Le réchauffement climatique a des répercussions sur le cours des fleuves. Le Rhône, qui prend sa source en Suisse au mont Saint-Gothard (comme on l’a appris à l’école), est alimenté avec une certaine régularité par la fonte des glaciers alpins, dont celui qui est présent à son berceau. L’ensemble de ces glaciers régule le débit du Rhône et lui permet d’être assez facilement sous contrôle toute l’année.
La fonte des glaciers, déjà observable et sensible, va avoir pour conséquence des variations extrêmes des cours d’eau alpins qui vont multiplier des épisodes de type cévenol et des périodes de sécheresse intense.

Ce qui m’intéresse, c’est le rapprochement des 2 informations : l’industrie nucléaire lourde a besoin d’eau, et elle s’installe au bord de cours d’eau qui peuvent en manquer par périodes. Le phénomène n’est pas nouveau, ainsi que le démontre par exemple l’exploitation des sites de Civaux dans la Vienne ou de Golfech en Haute-Garonne. Mais le problème va s’accentuer inéluctablement avec des variations climatiques que les politiques énergétiques mondiales aggravent tous les jours.
Il est vrai que l’implantation sur le littoral des usines nucléaires n’est pas un meilleur choix en raison de la montée programmée des niveaux des océans, et des risques encourus en cas de raz-de-marée.
Ceux qui font aujourd’hui prendre des risques aux populations futures portent une lourde responsabilité sur les accidents qui n’ont, d’après les spécialistes, aucune chance de survenir, mais qui se produiront quand même…
