Le couplage, c'est le raccordement au réseau d'un réacteur qui a été démarré le 3 septembre dernier. Il faut dire que la France n'avait pas démarré de réacteur nucléaire depuis 1999 à Civaux, dans la Vienne.

En France, l'énergie nucléaire est l'objet d'un vrai débat : utilité, coût, sécurité, déchets...
Les partisans inconditionnels et fanatiques de l'atome balayent d'un revers de la main toutes les objections des antinucléaires avec un argument-choc : l'énérgie nucléaire est décarbonée. Et ils ajoutent que seule l'énergie nucléaire est susceptible de garantir l'indépendance de la France... comme si notre sol regorgeait d'uranium, ce qui est faux.
Les partisans des énergies douces ont beau jeu d'avancer que l'hydro-électricité, l'éolien et le photovoltaïque sont aussi des énergies décarbonnées et nécessitent moins d'investissements, et qu'il vaut mieux avoir une éolienne et un panneau solaire sur son toit qu'une centrale nucléaire dans son jardin.

Le vrai débat est celui de notre mode de vie, et donc de la quantité d'électricité dont nous aurons besoin à l'avenir. Dépenser après-demain beaucoup d'électricité, c'est aussi dépenser énormément d'argent aujourd'hui, alors que les finances publiques ne le permettent pas. C'est le choix fait par les gouvernements qui se sont succédés depuis 2017 avec la commande de 6 EPR2 (+ 8 autres en option). Seront-ils vraiment au point d'ici 30 ans ?

Quant aux anomalies de fabrication qui ont tant retardé la livraison du réacteur de Flamanville, elles sont plutôt à mettre au débit des entreprises du bâtiment et des travaux publics qu'à une perte fantasmée de compétences des ingénieurs du nucléaire. D'ailleurs, un découplage du réacteur est déjà prévu pour 2026, afin de faire une première révision de l'EPR, et surtout pour changer le couvercle de la cuve où des fissures ont été détectées...
