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Le programme EVARS a été adopté sans aucun vote contre et à une très large approbation au Conseil Supérieur de l'Education (CSE) des 29 et 30 janvier. Pourtant, des collectifs épars de parents ont décidé de ne pas envoyer leurs enfants à l'école le 10 mars pour protester contre la mise en place de ce programme à la rentrée prochaine.
L'obscurantisme à la Trump gagne du terrain y compris chez nous.
EVARS : un acronyme qui signifie Education à la Vie Affective Relationnelle et Sexuelle, et qui est prévue par les programmes nationaux d'éducation depuis des années, mais dont les contours, les contenus et la cohérence avaient besoin d'être précisés.
Voilà qui est fait.
Rappelons que les textes actuels n'ont pas tous été parfaitement appiliqués : un rapport de 2021 de l'Inspection Générale pointait que seulement 15 % des élèves en avaient bénéficié.
Le consensus a été long à être élaboré tant la volonté politique exprimée en 2023 par la première ministre Elisabeth Borne a été remis en cause par des successeurs moins ouverts. Finalement, c'est la ministre de l'Education Nationale Elisabeth Borne qui a mené le chantier de l'ancienne première ministre à son terme.
La réalité des enjeux liés à la condition des enfants et des adolecents dans notre pays a imposé une politique volontariste globale dans un certain nombre de domaines que seule la prévention dans le cadre scolaire pouvait embrasser : grossesses précoces non désirées, mariages forcés, infections sexuellement transmissibles, VIH, lutte contre les comportements homophobes ou sexistes, prévention des violences et cyberviolences sexuelles, promotion de l'égalité entre les femmes et les hommes...
"Nous serons tous très fermes face à toute contestation qui pourrait surgir", a affirmé le ministère à l'issue du CSE.
La mobilisation d'une poignée d'excités rétrogrades le 10 mars va mettre à l'épreuve la volonté de la communauté éducative et du pouvoir politique.
éducation sexuelle EVARS affective relationnelle
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