Les rebelles arborent le drapeau syriens à 3 étoiles rouges sur fond blanc avec 3 bandes horizontales vertes blanches et noires.
Ce drapeau, né sous le mandat français dans les années 1930, est celui de l'indépendance, adopté en 1946 par le nouvel état émancipé des forces européennes et ottomanes.
Le régime baasiste avait adopté un autre drapeau né de la parenthèse de la République arabe unie à la fin des années 50, et possédant 2 étoiles vertes et une bande rouge.
Entre-temps, d'autres bannières ont été utilisées pour cet Etat à peine centenaire, issu du dépeçage de l'empire ottoman après le Seconde Guerre Mondiale.
Damas a pourtant une histoire millénaire dans une région qui a vu l'émergence de la civilisation avec la naissance de l'agriculture et de l'écriture, la construction de la vie urbaine et l'invention des monothéismes.
Quelque part, c'était une région d'extrême tolérance où toutes les nuances de l'islam cohabitaient avec plusieurs formes de pratiques chrétiennes.
La chute du baasisme en Syrie est saluée assez unanimement. La famille Al-Assad qui a occupé le pouvoir depuis plus de 50 ans, ne sera pas regrettée. Bachar el-Assad a courageusement sauvé sa peau en partant chez un de ses soutiens, et un nouveau pouvoir n'a pas tardé à s'installer à Damas.

Abou Mohammed al-Joulani semble être le nouvel homme fort du régime qui se met en place. Son discours semble rassurer quelques naïfs responsables politiques occidentaux qui ignorent que le pire n'est jamais définitif.
Souhaitons pour le peuple syrien et pour le Moyen-Orient en général que le nouveau maître du pays puisse traîter avec beaucoup de bienveillane une population meurtrie, et qu'il retrouve le chemin d'une paix durable aussi bien à l'intérieur de ses frontières (j'ai une pensée pour le peuple kurde) qu'avec ses turbulents et belliqueux voisins...
Mais, je ne sais pas pourquoi, je n'y crois pas trop...
