
Même si la France n'est pas le plus mauvais élève de la tribu européenne, elle n'en reste pas moins à la remorque, alors que son potentiel de production d'énergies douces est le plus important d'Europe : notre pays dispose d'un réseau hydrographique important et actif, de zones où les vents soufflent modérément et régulièrement, d'un ensoleillement important, d'un littoral long et accessible, d'un territoire étendu.
De quoi avoir des retenues d'eau, des hydroliennes, des usines marémotrices, des éoliennes terrestres et offshores, des centrales solaires et des installations photovoltaïques. De quoi encourager aussi la création d'installations individuelles de production électrique comme les petites éoliennes ou les panneaux photovoltaïques sur le toit des logements et des bâtiments collectifs.
Sans compter les économies possibles et souhaitables sur les énergies que nous pourrions ne pas gaspiller avec des aides à l'isolation des bâtiments, à la sobriété des dispositifs de chauffages, des transports et des appareils divers (éclairage, électroménager, outillage...).

En France, le financement public de l'énergie est largement orienté vers la production d'énergie nucléaire.

En Europe, comme souvent, les pays vertueux se trouvent au Nord, avec par exemple la Suède dont la consommation d'électricité dépend à plus de 60% d'énergies renouvelables.
A l'heure où l'Amérique menace l'Europe au cas où elle ne consommerait pas suffisamment de pétrole venu du Texas ou d'Arizona, l'autonomie des sources d'énergie est une arme stratégique pour affirmer l'indépendance des nations européennes. Elle est même vitale dans un scénario où les énergies fossiles deviendraient inaccessibles pour des raisons diverses (conflits politiques, raréfaction des sources, crise climatique ou sanitaire...)
Ce n'est pas faire de la politique fiction que d'imaginer que les pays qui produisent ce que nous consommons décident sur un coup de tête de fermer brutalement le robinet à uranium ou à hydrocarbures...
