Solidarité ou charité ?

Les Restos du Coeur, c'est plus de 1 300 000 repas servis sur la campagne 2023-2024, c'est des services et une présence devenue indispensable à des dizaines de milliers de bénéficiaires.

C'est également 2348 lieux de distribution et 112 associations départementales qu'il faut faire vivre au quotidien.

Pour cela, les Restos peuvent compter sur 676 salariés et 75 000 bénévoles réguliers qui donnent au moins une demi-journée par semaine et souvent bien plus pour faire tourner cette énorme machine.

Les Restos, c'est aussi 30 000 bénévoles ponctuels qui donnent parfois leur journée pour la collecte annuelle ou qui acceptent de faire certaines tâches à des moments particuliers.

Je suis l'un de ceux-là.

J'ai passé ma matinée à fabriquer des étiquettes et des affiches pour le Centre des Restos du Coeur de Rillieux-la-Pape. J'en connais désormais l'essentiel du fonctionnement, mon épouse ayant choisi de donner tout son temps libre à cette cause.

Je me suis longtemps interrogé sur la pertinence de ces structures, dont les finalités devraient être prises en charge par la solidarité nationale, donc par des services publics.

Car, entre solidarité et charité, j'ai choisi.

Mais force est de constater que les Restos du Coeur, par leur fonctionnement, par leur constance et leur éthique, ont largement dépassé la frontière de la charité. Sans délégation, ils offrent des services qu'il est aujourd'hui impossible de rendre avec la même efficacité dans la sphère publique.

Merci à tous les bénévoles qui méritent bien plus que beaucoup de personnalités couvertes d'honneurs et de médailles la reconnaissance de tous.

Coluche aurait été fier d'eux.