
Certes, le premier Ministre a parlé de sentiment de submersion, certes, il s'exprimait à propos de territoires de la République où les migrations sont importantes (Mayotte, Guyane), mais il a ajouté qu'il y avait d'autres lieux concernés par ce "sentiment de submersion".
Ce faisant, il va droit à la submersion de son gouvernement, car il donne un prétexte pour le vote de censure par la totalité des voix de la gauche que redoutait tant Macron.
Bayrou se place du coup dans la main de l'extrême-droite qui maîtrise le calendrier de la seule fin de vie qui reste d'actualité, celle du gouvernement actuel...
Marine Le Pen osera-t-elle priver la France d'un budget officiel ? Patientera-t-elle pour asseoir sa stratégie de dédiabolisation en prenant le risque de voir le duo Retailleau/Darmanin lui grignoter des parts de marché ?
Certains avancent la fatigue ou la maladresse de Bayrou qui n'est plus d'une première jeunesse et n'a rien à perdre, mais je penche plutôt pour l'hypothèse d'un grignotage idéologique de l'extrême-droite qui conduit à une banalisation de la stigmatisation des immigrés... et autorisent du même coup toutes les fautes de carre.
Et on continue à ignorer que ces fauteurs de troubles (à Mayotte par exemple) ressemblent beaucoup à la population locale installée depuis 2 ou 3 générations et devenue française, que les migrants font tourner l'économie réelle et non délocalisable, limitent les effets de la décroissance démographique et ne demandent qu'à s'intégrer.
