Vos téléphones portables et autres objets connectés sont la source de bien des convoitises sur cette planète. Ils sont même une des principales causes de certaines guerres qui n'en finissent pas.
Ainsi en est-il du Nord-Kivu, une région située à l'est de la RDC (République démocratique du Congo) dont la ville principale, Goma, compte plus d'un million d'habitants.
Le sous-sol de cette région regorge de précieuses ressources minière : de l'or et du coltan, dont on extrait le tantale, indispensable pour la fabrication des smartphones, entre autres.
Et il est situé tout à l'opposé de la capitale, Kinshasa, dans le pays le plus étendue d'Afrique après l'Algérie, et le 4ème plus peuplé du continent.
Dans son malheur, le territoire du Nord-Kivu jouxte son ambitieux voisin rwandais, très connu pour son développement touristique et ses peuplements de gorilles des montagnes, mais aussi et surtout pour son génocide ethnique où la France a été impliquée.

Sur fond de guerre civile et de conflit ethnique, les richesses du sous-sol congolais ont alimenté des incidents, des conflits et surtout la formation de milices locales.
M23 est une de celles-ci, majoritairement formée de tutsis congolais. Mais ils sont armés, entraînés et accompagnés par l'armée rwandaise, qui a pris goût, après le génocide de 1994, de venir en territoire congolais pourchasser de virtuels génocidaires hutus... En fait, le gouvernement de Paul Kagamé est dans une logique de prédation chez son grand voisin, et Kinshasa n'a pas les moyens militaires de protéger son immense territoire.
Le petit état rwandais, soutenu par de nombreuses monarchies du Golfe et par des démocraties européennes, risque peu de souffrir de menaces internationales, comme en 2012 où des faits similaires l'avait obligé à faire machine arrière sous la pression.
La RDC, plus grand état francophone du monde avec ses 110 millions d'habitants, souffre lui aussi des désordres actuels du monde, et du désintérêt des grandes puissances pour les populations locales.
