
En Afrique, en Asie, dans une partie de l'Amérique du Sud, des populations vivent sans accès à l'eau courante ou à l'électricité.
C'est aussi le cas sur des terres insulaires où la production d'électricité conditionne la désalinisation de l'eau de mer, et donc la production d'eau potable
A Mayotte, les ressources en eau douce sont rares et difficiles à stocker. L'acheminement de cette eau potable vers les habitations est également problématique. Quand on ajoute l'arrivée massive de nouvelles populations sur l'île, la gestion de l'eau était déjà un problème avant l'arrivée du cyclone.
Chido a bouleversé la donne en détruisant les réseaux parfois précaires de distribution de l'eau et de l'électricité.
Comment survivre dans de telles conditions ?
Le gouvernement (ah oui, il y en a un ?) doit rétablir d'urgence les moyens de survie de la population, sans oublier de doter l'ïle de réseaux pérennes et fiables pour son aménagement.
Malgré un éloignement relatif du continent africain, Mayotte représente aujourd'hui un accès privilégié à l'Europe pour toute une partie de l'Est de l'Afrique. Seule une toute petite portion de ceux qui souhaitent d'autres conditions de vie et de survie parviennent à atteindre l'archipel, mais on a trop fermé les yeux sur le sort de ces mignants pour ignorer qu'ils ont été les principales victimes de notre indifférence.
Pour nos adolescents qui disent ne pas pouvoir survivre 24h sans leur téléphone portable, il faudrait qu'ils méditent sur ce que vivent les Mahoraises et les Mahorais depuis une semaine. Je les invite à passer quelques jours au Bénin à l'école primaire publique de Onsikoto dans l'arrondissement de Kotopounga. Là-bas, les élèves se déplacent sur une distance de deux kilomètres pour y prélever l'eau du marigot.
