
Quelles qu'en soient les motivations, le crime de masse est un fléau qui n'est pas près de cesser. Le pays où il est le plus présent reste de loin les Etats-Unis. Question de culture...
Culture de la violence, tour d'abord. Les armes à feu quasiment en vente libre, une vie publique née par la violence et qui entretient son histoire, justification de la vengeance individuelle et de l'autodéfense...
Culture de la toute-puissance médiatique également. La censure n'existe pas en matière de violence aux Etats-Unis où la presse audiovisuelle ne montrera aucun bout de téton qui dépasse, mais forcera le trait sur la mare de sang ou le coup de feu intempestif.
Culture religieuse aussi où le fatalisme des américains interpréteront tout dérapage comme un châtiment de Dieu et toute justice immanente comme un don du Ciel.
Les produits audiovisuels qui se déversent d'Outre-Atlantique sur l'Europe sont des illustrations de cette culture de la violence et du manichéisme qui enferme.

A l'annonce du massacre de la Nouvelle-Orléans, je n'ai pu m'empêcher de penser à l'un de mes films préférés, l'excellent western de John Ford sorti en 1962, "L'homme qui tua Liberty Valance".
Une chose me paraît évidente : on n'éradiquera jamais totalement la violence, mais on peut réduire le nombre et l'ampleur de ses manifestations en pensant la société et en éduquant ses jeunes membres avec moins de violence.
