La nature s'est déchaînée sur l'est de l'Espagne, faisant tomber des tonnes de pluies sur des territoires peu habitués (et surtout peu préparés) à cela.
Je connais bien la région de Valence, pour y avoir séjourné de nombreuses fois. De Vinaros à Alicante, j'ai sillonné la côte et j'ai souvent raillé le spectacle des "Rio Seco" que nous traversions. Ces fleuves cotiers, très nombreux au demeurant, descendent des montagnes proches et ont un cours très irrégulier. Mais jamais ils n'avaient à ce point fait subir leur colère, se transformant en torrents implacables d'eau boueuse.
Valence est une huerta très fertile. L'eau douce affleure. Un fleuve contourne par le Sud l'agglomération. Son lit naturel est aménagé en parc urbain et ses rives hébergent les constructions les plus prestigieuses et les plus modernes de Valence.
Juste à quelques emcablures au Sud commence l'Albufera. A la fois parc ornithologique et zone agricole, c'est une plaine infinie de rizières qui s'étend et a alimenté toute la région. C'est cette plaine agricole qui a inspiré la spécialité régionale, mondialement connue, la paëlla valencienne.
Ces paysages sont fascinants. C'est pourquoi je ne peux imaginer l'atrocité du désastre subi ces derniers jours.
C'est l'activité humaine qui est en grande partie coupable de ces dérèglements. Partout sur la planète, les conséquences en sont nettement observables.
Plus personne ne peut nier qu'un certain modèle économique conduit la plus grande partie de l'humanité droit dans le mur.
Et pourtant, le réveil des peuples semble si lointain.
En attendant, je garde à l'esprit le temps des vacances souriantes et reposantes au bord de la Méditerranée, à Daimus ou à Vinaros...

