Les Conférences pour le Climat (les fameuses COP) ont rarement débouché sur des conséquences concrètes pour le climat.
A l'exception de la COP3 (Protocole de Kyoto) et de la COP21 (accord de Paris), le format des Conférences des parties de l'ONU pour le climat, basé sur la multilatéralité, aboutit sur des textes mineurs boudés par la plupart des pays.
L'urgence est pourtant là, et les experts, comme ceux du GIEC, ont depuis longtemps alerté sur l'importance de prendre des mesures générales extrêmement contraignantes pour réformer nos modes de vie.
Le temps est compté, mais tout a été fait pour conduire à l'échec de la COP29.
Le lieu tout d'abord : succédant à Dubaï (!..) en 2023, Bakou n'est pas à proprement parler un symbole d'économie basé sur la vertu climatique. Organiser les conférences sur le climat dans des pays qui dépendent grandement de la production d'hydrocarbures n'encourage pas à rechercher la sobriété.
Et l'Azerbaïdjan, comme les pays du Golfe, n'apparaît pas comme étant un modèle d'état démocratique.
Le moment ensuite : le plus puissant pays du monde, 2ème émetteur mondial de gaz à effet de serre, a choisi un Président qui affiche sa volonté de sortir de l'accord de Paris, entraînant ainsi la plupart des Nations à se désintéresser des enjeux climatiques.
Est-ce à dire qu'il ne faut plus organiser de tels sommets ?
Je ne le pense pas.
Car si les accords internationaux ne sont pas au rendez-vous, les conférences pour le climat attirent de nombreux responsables d'organisations non gouvernementales et de militants écologistes qui confrontent leurs pratiques, échangent de précieuses informations et densifient leur réseau.
Ne serait-ce que pour cela, inviter tous les pays du monde à se réunir et à essayer de s'entendre est une initiative souhaitable.

