Handball français

Comme beaucoup d'élèves de ma génération, j'ai commencé à pratiquer régulièrement le handball à l'entrée en 6ème. Pendant 9 ans, au rythme d'un ou deux entraînements hebdomadaires et une trentaine de matchs dans l'année, il m'était familier de prendre le chemin des salles de sport pour retrouver mes camarades de collège ou de lycée.

En restant au niveau scolaire puis universitaire sans jamais franchir les portes d'un club, j'avais fait de cette activité mon sport formateur. J'y ai touvé des valeurs qui m'ont beaucoup aidé : humilité, courage, solidarité, sens de l'observation et du dépassement de soi...

J'ai retrouvé ces valeurs plus tard dans la pratique du rugby, et cela m'a favorisé pour passer d'un sport à l'autre.

Mais en collège, dans les années 70, tout le monde faisait du handball. J'ai encore le souvenir de matchs de fin d'année opposant les élèves aux adultes du collège...

Sport de masse en France, il est forcément devenu un sport d'élite et un sport majeur, sans que les clubs n'aient enregistré des nombres impressionnants de licenciés.

Pourtant, les meilleurs de mes camarades de jeu ont franchi un jour ou l'autre les portes d'un club. Ils le faisaient en toute humilité sans abandonner leurs camarades des équipoes scolaires à qui ils devaient tout ou à peu près tout.

Cette permanence de la pratique en milieu scolaire explique en grande partie la permanence de nos équipes de France de handball au haut niveau.

Malgré la portion congrue occupée par l'EPS dans notre système éducatif, le handball a compris très tôt que la pratique sportive est une culture.

Même si de nombreux sports tentent de s'en inspirer, c'est avant tout une question de volonté politique de pouvoir étendre la place de la pratique sportive à l'école dès le plus jeune âge...