Emmanuel Macron avait décrit une OTAN en état de "mort cérébrale". Il avait raison avec quelques mois d'avance. Aujourd'hui, sans cerveau qui fonctionne, l'OTAN est une organisation sans objet.
Les pays baltes peuvent trembler : l'article 5 des statuts de l'OTAN est ouvertement déclaré caduc par le Président des Etats-Unis. Tallinn, Riga et Vilnius sont déclarées villes ouvertes aux chars russes, car la riposte américaine n'interviendrait pas aussi loin de ses bases sur le terrain d'un rival devenu un allié.
Trump a dessiné son territoire d'influence en quelques déclarations : le Canada, l'Amérique Centrale, la zone Arctique. Un doute subsiste pour l'Amérique du Sud, mais Trump dispose ici d'alliés idéologiques solides.
La planète est trop grande pour une puissance qui a acté que 2 autres empires convoitaient la domination sur les peuples du monde. Il préfère diminuer son domaine d'influence pour protéger un pré carré dans la proximité quitte à faciliter les mêmes démarches à ses rivaux, comptant ainsi créer un Yalta de fait.
Il y aura 3 crocodiles pour se partager les marigots et Trump s'organise pour éviter qu'ils ne se croisent.
C'est une nouvelle donne dont le slogan pourrait être : "Make America Little Again"... but stronger at home...
Nous n'avons donc pas à avoir peur de cette Amérique rabougrie, sauf si nous décidions de rester sous son influence commerciale et culturelle.
Cela fait des années que je me refuse de parler anglais, "la langue de l'occupant". Je ne parlerai demain pas plus russe, car c'est de l'Est que le péril viendra inéluctablement.
