La France, le temps d'une Olympiade s'est vécue comme une terre de sports et de champions.
Pourtant, quand on gratte un peu, on voit bien que la réussite sportive est la dernière des priorités en France... ...hors période olympique !...
Installations en ruine et budget indigent
Les fédérations sportives font en ce début d'année le bilan des retombées de l'extraordinaire période olympique qu'a vécue la France en cet été 2024.
Les Français font des efforts remarquables pour vivre leurs passions sportives. Ils se sont renseignés en masse pour s'inscrire dans des clubs près de chez eux.
Résultat concret : la plupart du temps, il n'y a pas de club près de chez eux. Et, quand il y en a un un peu plus loin, il se trouve qu'il doit limiter les inscriptions, faute de créneaux disponibles dans les installations qu'il utilise, d'éducateurs diplômés ou de bénévoles disponibles...
Et quand, malgré tout, on arrive à inscrire l'enfant, l'adolescent ou l'adulte dans des créneaux, on s'aperçoit que les lieux de pratique sont inadaptés, vétustes, inconfortables...
C'est particulièrement vrai pour les nageurs qui rêvent d'imiter Léon Marchand, les pongistes attirés par les exploits des frères Lebrun, les escimeurs envoûtés par les assauts de Manon Apithy-Brunet sous la verrière du Grand Palais, et même les judokas hypnotisés par la longévité au plus haut niveau de Teddy Riner.
La France manque de piscines publiques, de gymnases, de salles d'armes, de dojos...
Un exemple : la Fédération de judo du Rhône, qui pourtant a su se structurer et investir dans des installations départementales exemplaires, estime qu'il manque actuellement 30 dojos pour accueillir les apirants judokas dans des conditions acceptables.
Le club formateur de Manon Apithy-Brunet, également dans le Rhône, a failli disparaître faute d'un environnement suffisamment riche (équipe dirigeante, subvention municipale...) avant que la Commune s'aperçoive enfin du rôle social et du vecteur de communication que le CLAIR (c'est le nom du club) représentait. Maître Bravo a finalement été sauvé par la médaille d'or de Manon et pourra continuer de former des générations de petits escrimeurs dans la salle Manon Apithy-Brunet. Qu'en serait-il advenu sans l'exploit olympique de l'enfant du CLAIR ?
Et que dire du sport scolaire ? Combien d'écoles sans gymnase à disposition ? Combien d'heures d'EPS effectivement faites à l'école primaire ? Combien d'établissements du second degré sans accès à une piscine ? Combien d'heures d'EPS gaspillées dans les transports ?...
Quant à la formation, personne ne considère l'EPS comme une discipline prioritaire à l'Education Nationale, et les Ministères se sont bien souvent tourné le dos...
Et pour le budget 2025, vous constaterez que c'est la variable d'ajustement... à la baisse, bien évidemment...
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