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Jean-Marie Le Pen s'est éteint ce jour. Pour ne rien vous cacher, j'ai beaucoup pleuré lorsque j'ai appris la mort d'Oncle Bernard, alors que ce soir, je crois que je vais reprendre 2 fois des moules, pour paraphraser Desproges.
Il laissera une trace politique nauséabonde, avec comme principal fait d'arme la participation au 2ème tour de la présidentielle de 2002.
Le Parrain du clan Le Pen a disparu.
Il était le dernier rescapé d'une époque antérieure à la naissance de la Vème République, et symbolisait à lui tout seul le côté obscur de l'Histoire de France du milieu du XXème siècle (collaboration, colonisation, bellicisme).
Jean-Marie Le Pen n'était plus vraiment dans le paysage politique depuis quelques années, mais son ombre plane encore sur l'extrême-droite.
L'histoire politique du Parti qu'il a créé (le Front National) entache toujours les organisations actuelles qui luttent pour pour le pouvoir en France. Sa fille cadette est la candidate naturelle pour la Présidence de la République du RN, et sa petite fille a été tête de liste aux élections européennes pour Reconquête.
La logique de clan est le principal obstacle pourtant à un raz-de-marée populiste de droite aux élections et l'autoritarisme naturel qui règne dans ces partis engendre des exclusions et des scissions à répétitions.
Je me suis longtemps demandé si Jean-Marie Le Pen aspirait réellement au pouvoir et si ses provocations, toujours à des moments-clés, n'étaient pas des actes manqués pour éviter d'avoir un jour à l'exercer.
Sa fille Marine, malheureusement, n'a ni cette propension à élever ses propres obstacles, ni l'immense culture qui le rendait malgré tout si dangereux.
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